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cr:2023-01-20

Soirée en salle du vendredi 20 janvier 2023

Temps froid et incertain ; après hésitations nous restons en salle.

9 personnes présentes.

Lecture de Juliette

Juliette lit un extrait de "L'univers expliqué à mes petits enfants" de Hubert Reeves, chapitre “Nous sommes des poussières d'étoiles”.

Sur le même thème, Pascal nous remontre son très beau livre "Atomes" de Théodore Gray.

Monture de Sandrine et Ugo

Ugo et Sandrine ont apporté leur monture EQ3 avec un module EQStar, pour essayer de maîtriser son pilotage. Ugo doit l'utiliser pour un événement au Lycée Riquet début février.

Montage du télescope avec écriture procédure.

Connexion wifi au module EQStar ⇒ KO, puis OK après reboot du téléphone de Ugo.

Inversion des connecteurs AD et Dec qui étaient mal branchés sur le module.

Le pilotage se fait par appli Synscan Pro sur Android. Mais nous n'arrivons pas à l'étalonner (le goto vers une première étoile comme Sirius ne marche pas (la monture part dans une autres direction). L'application ne sait pas que la monture est en position “Home” et rien ne permet de lui indiquer. Après de multiples essais, on finit par trouver comment faire.

Plus de détails sur le forum stargazerslounge dont Pascal a traduit un extrait :

“Il y a une “bizarrerie” …., c'est que vous devez définir la position de départ (“home” vers la polaire) et hiberner à la position de départ à la fin des sessions si vous voulez éviter de faire ce qui suit à chaque fois. …. En gros, débrayez les (2) embrayages et allez à la position de base (home) sur le synscan - et les moteurs commenceront à bouger et bougeront pendant quelques minutes. Il faut que les embrayages soient déconnectés, sinon ils vont forcer sur la monture en tournant Une fois que les moteurs se sont arrêtés, placez manuellement la monture en position de départ (home), puis engagez les embrayages. À ce stade, l'application ET la monture savent qu'ils sont en position de home de départ

À partir de ce moment, …. - vous pouvez aligner 2 ou 3 étoiles, votre PA, gotos, suivi de la lune, sidéral, etc. Tout fonctionne bien.”

Ajout de Michel : Effectivement si on n'est pas sûr de la position d'arrêt, et même dans ce cas, car on ne sait jamais, on a intérêt au démarrage à appliquer cette procédure. Avant de mettre sous-tension, débrayer complètement les deux axes, tenir le télescope mettre la monture en position approximative de départ puis mettre sous tension et l'envoyer à cette fameuse position avec synscan, et quand les moteurs s'arrêtent et que synscan considère que la position de départ est atteinte, serrer l'embrayage en positionnant bien le télescope vers le pôle avec les poids bien en bas dans le plan vertical. Si en fin de séance on éteint la monture dans cette position, et qu'on la redémarre ensuite dans la même, il ne doit pas être nécessaire de faire cette opération de débrayage/rembrayage, mais finalement elle procure une sécurité en cas d'oubli.

A côté de cela il est important d'aligner le chercheur point rouge (cela peut se faire en plein jour en visant un objet repère : pointe d'un clocher, pylône…) et en réglant les 2 molettes du chercheur pour que le point rouge coïncide exactement avec l'image dans l'oculaire. En effet il est rare que le goto pointe directement sur la cible d'étalonnage du premier coup et c'est là que le chercheur point rouge devient indispensable pour remettre la cible dans l'oculaire.

Quiz image

L'image a deviner est celle-ci :

Trouvé par Juliette : il s'agissait du drapeau de l'Alaska.

Ce drapeau a une belle histoire : il a été dessiné en 1927 par un enfant de 13 ans.

Beaucoup de drapeaux dans le monde ont des étoiles (Brésil, Australie, Nouvelle-Zélande, etc…).

D'où viennent vos atomes ?

En fin de soirée, Frédéric présente un tableau périodique dont chaque case est colorée selon l'origine de cet atome (ce qui par un heureux hasard rejoint la lecture de Juliette).

apod.nasa.gov_apod_image_2301_nucleosynthesis2_wikipediacmglee_2000.jpg

Ce tableau a été Astronomy Picture Of the Day (APOD) le 8 janvier 2023.

Traduction par Frédéric du texte explicatif : L'hydrogène de votre corps, présent dans chaque molécule d'eau, vient du Big Bang. Il n'y a pas d'autres sources notables d'hydrogène dans l'univers. Le carbone de votre corps a été fabriqué par fusion nucléaire à l'intérieur d'étoiles, tout comme l'oxygène. Une grande partie du fer de votre corps a été créé pendant les supernovas d'étoiles anciennes et lointaines. L'or de vos bijoux a été probablement produit par des étoiles à neutrons entrées en collision, détectables par des sursauts gamma ou des ondes gravitationnelles. Des éléments comme le phosphore ou le cuivre sont présents dans notre corps en très petites quantités mais sont essentiels au fonctionnement de la vie telle que nous la connaissons. Ce tableau périodique des éléments est coloré en fonction de l'origine, selon les connaissances actuelles, de chacun de ces atomes. Les lieux de création de certains d'entre eux, comme le cuivre, ne sont pas bien connus et font l'objet d'observations et recherches permanentes.

Si on regarde les atomes de notre corps :

  • C (Carbone) et N (Azote) ont été fabriqués dans des étoiles peu massives comme le Soleil. Ils sont probablement un peu plus vieux que le Soleil (4.5 milliards d'années)
  • O (Oxygène), P (Phosphore) Cl (Chlore), Ca (Calcium) et d'autres, proviennent de supernovae (explosions d'étoiles massives), donc probablement encore plus vieux, car les étoiles massives étaient plus nombreuses au début de l'univers.
  • Fe (Fer, présent dans l'hémoglobine par exemple), provient d'explosions de naines blanches (supernovae de type Ia - présentées par Frédéric à la soirée en salle du vendredi 18 novembre 2022)
  • H (Hydrogène) provient du Big Bang : ces atomes sont clairement les plus vieux (13.7 milliards d'années).

Donc notre corps est issu de poussières d'étoiles, mais pas d'une seule : il a fallu plusieurs générations d'étoiles, et des explosions de types très différents, pour former la diversité des atomes présents sur Terre.

La vie et la mort des étoiles dépendent de leurs masses. Le schéma suivant donne une vue synthétique :

upload.wikimedia.org_wikipedia_commons_thumb_4_47_star_life_cycle_chart.jpg_1024px-star_life_cycle_chart.jpg

Par exemple une étoile à neutron est une reste de supernova de type II (explosion d'étoile massive en fin de vie - moins massive qu'une qui donne un trou noir). Ce type d'étoile est formé uniquement de neutrons. Elle a un champ magnétique énorme, et émet des ondes périodiques (pulsar). C'est une forme de matière dégénérée, dont la densité est à son maximum (on peut augmenter la pression, la matière ne peut plus se contracter).

Une naine blanche est le reste d'une étoile de type solaire (3 à 4 masses solaires maximum) après l'expulsion des ses couches externes (géante rouge). Elle est constituée de matière dégénérée également, constituée de noyaux de Carbone et Oxygène. Les moins massives, constituées uniquement de noyaux d'Helium, n'existent pas (encore) car les étoiles qui donneraient ces naines ont une durée de vie plus longue que l'âge de l'univers.

cr/2023-01-20.txt · Dernière modification : 2023/01/22 22:17 de fred.pailler